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Détecter et traiter un arrêt cardiaque soudain

 

 



En France, chaque année, pas moins de 40.000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque. Dans 70% des cas, l’arrêt cardiaque soudain a lieu devant des témoins mais seulement 40 % osent intervenir. Dans ces cas d’urgence extrême, 1 minute de perdue représente 10% de chances de survie en moins pour la victime. C’est pourquoi il est important de comprendre ce qu’est un arrêt cardiaque soudain, comment le détecter et comment porter secours à la victime.


Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque soudain (ACS)?



On utilise le terme « arrêt cardiaque soudain » lorsque le système électrique du cœur présente des dysfonctionnements. Le rythme cardiaque de la victime va alors s’arrêter et le sang ne pourra plus arriver au cerveau ni pouvoir irriguer l’ensemble des organes vitaux. Si cela arrive et dure trop longtemps, les organes ne pourront bénéficier de l’oxygène nécessaire et la victime présentera des risques de décès.

L’arrêt cardiaque est généralement provoqué par une arythmie cardiaque, c’est à dire que le rythme cardiaque de la victime n’est plus régulier: le cœur peut battre trop vite, trop lentement ou présenter un rythme totalement irrégulier.


Les causes possibles de l’arrêt cardiaque

En règle générale, les arrêts cardiaques sont provoqués par une arythmie nommée « Fibrillation Ventriculaire ». Dans ce cas de figure, les contractions des ventricules du cœur ne se font pas correctement: les ventricules vont alors trembler rapidement et irrégulièrement, ce qui provoque l’incapacité du cœur à pomper le sang dans le corps de la victime.
Cependant, d’autres problèmes de santé peuvent également provoquer un arrêt cardiaque soudain, comme par exemple:

  • Un stress physique trop intense: Lors d’une activité physique intense, le cœur peut manquer en oxygène et ne plus réguler sont rythme.
  • Des changements de la structure du cœur: Plusieurs causes telles que l’hypertension peuvent conduire à une hypertrophie et causer un arrêt cardiaque.
  • Des maladies héréditaires ou coronariennes: Des irrégularités cardiaques peuvent se transmettre par hérédité et augmenter les chances d’arrêt cardiaque.


Détecter l’arrêt cardiaque

Un arrêt cardiaque soudain, intervient souvent, comme son nom l’indique soudainement. C’est à dire que dans la majorité des cas, aucun signe indicateur n’est perçu par la victime en amont. Néanmoins, il peut arriver que la victime ressente des douleurs thoraciques, des étourdissements, puis une accélération du rythme cardiaque avant de perdre connaissance. Cependant, un témoin d’arrêt cardiaque pourra le détecter si la victime présente les symptômes suivants:

  • Perte de connaissance et chute
  • Absence de réaction même lorsque quelqu’un lui parle ou la stimule
  • Absence de respiration ou respiration bruyante, lente, irrégulière et inefficace


Si un témoin assiste à cette scène, il devra intervenir immédiatement afin de pouvoir augmenter les chances de survie de la victime.

 


Porter secours à une victime d’arrêt cardiaque


En cas d’arrêt cardiaque, il existe un processus permettant d’augmenter les chances de survie de la victime: on l’appelle la « Chaîne de survie. » La chaîne de survie est d’une suite de 4 actions à effectuer pour une prise en charge optimale de la victime.

Etape 1: La première étape de la chaîne de survie est de reconnaître les signes de l’arrêt cardiaque et d’alerter les secours afin de pouvoir obtenir de l’aide le plus rapidement possible. Les numéros à composer sont le 15 (SAMU) , le 18 (pompiers) ou le 112. Si il y a plusieurs témoins de l’arrêt cardiaque, l’un d’entre eux peut aller chercher un défibrillateur automatisé externe (DAE). Lors de son appel au secours, le témoin devra préciser un maximum de détails sur la situation, sur la victime, son état physique, son âge, le lieu où elle se trouve… Les secours pourront également lui poser des questions pour vérifier le diagnostic. Lorsque les secours sont avertis, le témoin peut débuter la seconde étape de la chaîne de survie.


Etape 2: Après avoir alerté les secours, il faut commencer à intervenir sur la victime. On pense souvent que l’utilisation d’un Défibrillateur Automatisé Externe suffit pour sauver une victime. Or, l’étape du massage cardiaque est un fondamental de la chaîne de survie. Il doit être débuté aussi tôt que possible. Le témoin sauveteur ne doit pas arrêter le message cardiaque tant que les électrodes n’ont pas été posées sur la poitrine de la victime.

 

Afin de pouvoir effectuer ce message cardiaque (également appelé réanimation cardio-pulmonaire ou RCP), le témoin doit placer la victime sur le dos et se positionner sur sa gauche au niveau de sa poitrine. Les mains du témoin doivent être jointes (entrelacées), les paumes positionnées au centre de la poitrine de la victime (au niveau du sternum) et les coudes tendus. Une fois le témoin sauveteur prêt, il peut effectuer des compressions sur la victime. Il est conseillé d’adopter un rythme de 30 compressions, suivies par 2 insufflations et de recommencer jusqu’à l’utilisation du défibrillateur. Pour être efficace, la réanimation cardio-pulmonaire doit s’effectuer au rythme de 100 compressions par minute.


Etape 3: La troisième étape correspond à la défibrillation. Avant de la démarrer, le témoin sauveteur démarre le DAE qui va le guider tout au long du processus de défibrillation. Il doit ensuite positionner les électrodes correctement sur la victime. Une électrode doit être placé sur la partie supérieure droite de la poitrine, et la seconde sous la partie gauche de la poitrine (au niveau des côtes). Un schéma indiqué sur chaque électrode lui permettra de s’assurer de leur bon placement. Le défibrillateur va ensuite pouvoir effectuer l’analyse du rythme cardiaque de la victime et le diagnostic. A cette étape, personne ne doit toucher la victime. Suite à l’analyse, le défibrillateur enverra un choc à la victime pour relancer son rythme cardiaque s’il juge que son intervention est nécessaire.


Le massage et la défibrillation sont des opérations qui doivent être alternées et non successives le temps qu’arrivent les secours ! Les étapes 2 et 3 doivent donc être alternées pour une bonne prise en charge de la victime.


Etape 4: Une fois les trois premières étapes effectuées, un des témoins sauveteurs doit faire guider les secours jusqu’à la victime afin de l’évacuer et de la prendre en charge rapidement.

Si elles sont effectuées rapidement, ces différentes étapes augmenteront les chances de survie de la victime. En effet, une minute gagnée représente 10 % de chances de survie supplémentaires, c’est pourquoi il est nécessaire d’intervenir le plus rapidement possible .